L’innocence sacrifiée
Caroline Paillet est la fille aînée des enfants de Charles et Aurore. Ses deux frères sont morts du croup en bas-âge (je n’en fait apparaître qu’un seul dans le roman). Elle avait aussi une sœur cadette, supprimée de mon histoire. C’est le personnage principal de la deuxième partie. Elle a un caractère doux et impressionnable, elle a vécu à Soissons une enfance déchirée par la séparation de ses parents, l’absence de sa mère, les mensonges de son père.
Choyée par son oncle Alphonse et sa tante Eliza, elle se marie à Paris en 1839 avec Amédée Montigny, un avocat aux idées républicaines, proche de Lamartine et des journalistes du National, acteurs de la révolution de 1848. Ils côtoient Emile Ollivier et Jules Favre, deux personnalités importantes de cette époque (un peu tombés dans l’oubli depuis, et pourtant ! L’un déclara la guerre à la Prusse en 1870, l’autre signa l’armistice qui provoqua la Commune en 1871).
Ils auront cinq enfants : Georges, Emile, Jeanne, Henri et Ernest.
Le destin de Caroline bascule en 1862 alors qu’elle pensait enfin vivre une vie apaisée avec son mari et ses enfants. La troisième partie du roman nous emmène sur les pas de Jeanne qui vivra, elle aussi, un destin amoureux contrarié et de nombreuses désillusions….
Caroline est la concessionnaire de la sépulture de famille du cimetière Montmartre, un lieu important du roman.
Elle avait fait ses adieux à Dieu mais c’est pourtant bien en rentrant de la messe à Cérilly, un dimanche de 1889, qu’elle contracte une bronchite malgré le soin que Gustave Raffignon avait pris de l’accompagner en voiture fermée afin qu’elle ne prenne pas froid.
Elle meurt le 17 février, à 75 ans, chez Jeanne et Gustave au Pavillon des Brays, dans la forêt de Tronçais.
Elle a été précédée dans la tombe par Ernest, son fils chéri, mort d’une pleurésie à 28 ans le 28 mars 1885.
Stephen Fournier disparait en 1920, à 42 ans. Il était marié et père d’un enfant qui n’a pas eu de descendance.
Emile disparait en 1923, sans jamais avoir eu d’enfant. Sa femme hérite de sa fortune et la lègue à quelques-uns de ses neveux à sa mort en 1935. Rose et Emile sont inhumés dans le tombeau des frères d’Amédée à Saint-Cloud et n’ont pas souhaité être enterrés à Montmartre.
Henri Montigny se marie (« sans amour » aux dires d’Yvonne Raffignon), en 1895. Il sera père d’un fils sans descendance et meurt en 1931. Yvonne tentera – en vain – d’empêcher son inhumation dans le caveau de famille à Montmartre pour des raisons qu’elle ne précise pas mais que j’attribue à l’homosexualité supposée d’Henri.
Jeanne est morte en janvier 1924, au même âge que sa mère. Elle repose à Montmartre avec Caroline, Amédée, Jeannine, Ernest, Georges, Henri et Stephen. Gustave ne lui survit que quelques mois et meurt la même année, à soixante-dix ans. Il est enterré à Chaillac avec les Raffignon.
Voici quelques portraits de la véritable Caroline Paillet épouse Montigny. (Son portrait de jeunesse, réalisé par ChatGPT, est une tentative pour rendre un peu de joie de vivre à cette ancêtre dont je ne sais pas grand-chose, finalement).


